orrissey était une petite ville minière de la vallée d'Elk, dans le sud-est de la Colombie-Britannique, avant que la marche de l'histoire ne rompe son isolement. Il est devenu un camp d'internement pendant la Première Guerre mondiale (Première Guerre mondiale) lorsque le patriotisme xénophobe a surgi et a culminé avec l'arrestation et la détention d'étrangers austro-hongrois, principalement ukrainiens et allemands vivant au Canada. Le camp d'internement a fonctionné entre 1915 et 1918 et était l'un des 24 camps d'internement qui abritaient 8,579 XNUMX prisonniers de guerre (PoW) en sol canadien. Les rumeurs sur le tristement célèbre tunnel d'évacuation de Morrissey ont intrigué Sarah Beaulieu, Ph.D. Candidate à l'Université Simon Fraser depuis qu'elle a mis les pieds à Morrissey et elle était déterminée à localiser le tunnel dans le cadre de sa recherche doctorale.
Les fouilles archéologiques au camp d'internement de Morrissey pendant la Première Guerre mondiale sont les premières fouilles de grande ampleur à avoir lieu sur un site d'internement de la Première Guerre mondiale au Canada. Un premier article de journal a décrit un tunnel creusé par les prisonniers de guerre pour tenter d'échapper à leurs barbelés. L'article a recompté les tunnels des prisonniers à l'avant du bâtiment PoW, parallèlement à la chaussée et vers les quartiers des gardes. On a supposé que le tunnel finirait par se détourner vers la gauche d'un fourré de bois où une évasion raisonnablement isolée pourrait être faite.
Cependant, le plan avait été contrecarré la nuit précédant l'évasion et des émeutes ont éclaté après sa découverte. Si les prisonniers avaient réussi, il est probable que tout le camp aurait été libre de s'échapper de l'autre côté de la frontière dans l'État du Montana.
Il existe très peu de preuves matérielles et archivistiques concernant les opérations d'internement au Canada pendant la Première Guerre mondiale. Les bâtiments d'internement ont été démantelés à la fermeture du camp et la majorité des documents documentaires ont été détruits en 1954. Le radar à pénétration de sol (GPR) était une solution idéale pour localiser le tunnel car il est rapide, non invasif et limite la quantité de pelle destructrice tests qui seraient autrement nécessaires. Un LMX200 ™ GPR, acheté grâce à une subvention de recherche du Fonds canadien de reconnaissance de l'internement pendant la Première Guerre mondiale, a été utilisé pour inspecter le site d'internement et localiser avec succès le tunnel d'évacuation (figure 1).
Les images en coupe GPR en temps réel, illustrées sur la figure 2 (en haut), indiquaient clairement une anomalie linéaire à une profondeur de 0.5 m. Une grille de 10 x 10 m avec un interligne de 0.25 m a été mise en place sur cette zone pour cartographier davantage le tunnel suspecté. Lors de la collecte de la grille, en regardant les résultats en temps réel sur le LMX200 ™, il a été décidé de ne collecter qu'une grille partielle (3 x 6 m) car la plupart des cibles ont été observées dans cette zone. La grille collectée a permis d'identifier beaucoup plus facilement une cible linéaire, dans ce cas l'éventuel tunnel, qui s'étendait sur toute la longueur (6 m) de la zone d'enquête (Figure 2, en bas). Une fois les données du levé interprétées et l'emplacement potentiel du tunnel identifié, trois coupes transversales ont été excavées pour vérifier au sol les résultats du GPR (Figure 3).
Le tunnel s'est effondré depuis; cependant, une fine couche d'étaiement reste visible. De nombreux artefacts ont été mis au jour, notamment des bouteilles d'alcool, des pots de stockage de nourriture, des pots de peinture, des encriers, du tabac et des boîtes de conserve de luxe comprenant du sucre, du sirop, du cacao et du chocolat (Figure 4).
L'enquête GPR a déterminé que le rapport du journal avait délibérément induit le lectorat en erreur. Il dépeignait le manque d'intelligence des prisonniers, puisqu'ils creusaient intentionnellement vers leurs ravisseurs au lieu de s'éloigner d'eux. Le vrai tunnel a été creusé sous le lavoir adjacent au bâtiment PoW, vers l'arrière de la cour des prisonniers, là où la nature et la liberté se trouvaient au-delà. Une croix en fil de fer barbelé et une pelle fabriquée à la main, utilisées par les prisonniers pour creuser le tunnel, sont maintenant exposées au Musée canadien de l'histoire.
L'utilisation du GPR pour imager le sous-sol de manière non destructive en temps réel a fourni des informations précieuses et a guidé les fouilles ultérieures, permettant aux archéologues de découvrir une inexactitude historique et d'éclairer cette partie sombre de notre histoire canadienne.
Histoire gracieuseté de Sarah Beaulieu, Université Simon Fraser